Un outil d’aide qui améliore l’accessibilité en matière de préparation alimentaire remporte le prix James Dyson canadien.
Cost-effective ‘Taco’ works with any knife and cutting board for a safer way to prepare food.
September 7, 2022 - Avec le vieillissement de la population mondiale, un nombre grandissant de personnes éprouvent de la difficulté à conserver leur autonomie dans la cuisine. Bien qu’il existe des planches à couper d’assistance sur le marché, elles présentent de nombreuses limitations : elles sont incompatibles avec les couteaux et les planches à couper personnels des propriétaires, s’avèrent difficiles à nettoyer et limitent l’amplitude des mouvements. Le lauréat du prix James Dyson canadien de cette année vise à résoudre ce problème avec Taco, un outil d’aide pour la cuisine qui permet aux utilisateurs de découper les aliments en tranches plus minces et plus droites en toute sécurité.
Contrairement à d’autres outils, Taco s’adapte aux couteaux et aux planches à couper personnels. L’équipe d’ingénieurs de l’Université McMaster a conçu deux guides tubulaires qui assurent que le couteau suit un mouvement de coupe vers le bas, selon un axe perpendiculaire, tout en limitant tout mouvement latéral pour veiller à la sécurité de l’utilisateur. Cet outil à conception simple va au lave-vaisselle et comporte un espace supplémentaire entre la base et les guides afin d’accueillir des planches à couper d’une épaisseur variable.
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Eden Lazar, Université McMaster : « Quand je travaillais comme bénévole dans une résidence pour personnes âgées, j’ai rencontré Beatrice, qui était une merveilleuse cuisinière, mais qui devait composer avec la maladie de Parkinson. Les tremblements incontrôlables et douloureux perturbaient son amour de la cuisine, en plus de compliquer la préparation des aliments et d’en compromettre la sécurité. Beatrice nous a aidés à comprendre que nous pourrions concevoir un dispositif accessible s’adressant aux personnes qui souhaitent cuisiner de manière autonome, mais qui ont besoin d’aide. »
L’équipe qui a remporté l’étape nationale du prix James Dyson pourra injecter 7 500 $ dans le projet Taco.
Afeef Khan, Université McMaster : « Nous sommes ravis d’avoir été sélectionnés comme lauréats du prix James Dyson 2022 au Canada. Notre objectif avec Taco était d’améliorer l’accessibilité de la préparation d’aliments à domicile, et ce, partout dans le monde. Pour nous approcher de cet objectif, nous investirons ce montant dans le projet Taco pour préparer notre produit à la vente. »
L’équipe de l’Université McMaster a développé plusieurs prototypes de Taco. Le premier prototype, imprimé en 3D, n’a toutefois pas donné les résultats escomptés après la mise à l’essai initiale. Des modifications ont été apportées à la géométrie du produit et, après plusieurs autres changements de conception et de nombreux essais, un prototype de la conception définitive a été produit avec de l’acier inoxydable de qualité alimentaire. Après l’essai du prototype définitif, les testeurs, dont Beatrice, ont été enchantés de constater sa facilité d’utilisation et sa sécurité.
Rachel Zimmer, juge du concours des prix James Dyson 2022 et partenaire à Entrepreneur First : « Parfois, la meilleure innovation vient d’une conception toute simple, mais brillante. Taco représente justement cet aspect : un excellent produit qui règle un problème, conçu par une équipe de jeunes inventeurs inspirants. »
Taco passera à l’étape internationale des prix James Dyson, et l’équipe de l’Université McMaster prévoit de commercialiser ce produit. Les finalistes de l’étape internationale seront annoncés le 12 octobre et les lauréats internationaux le 16 novembre.
Les finalistes
Polyformer – transformation de bouteilles de plastique en filament au Rwanda, Swaleh Owais et Reiten Cheng, Université McMaster
Problème : Lorsque nous avons travaillé dans un centre d’impression 3D au Rwanda, nous avons appris que de nombreux étudiants, concepteurs et entrepreneurs ne se servaient pas des imprimantes 3D en raison du prix élevé d’importation de filaments au pays. De plus, nous avons remarqué le manque d’infrastructures adéquates pour recycler les bouteilles en plastique dans ce pays.
Solution : Polyformer est un appareil personnalisé à code source libre qui recycle les déchets de bouteilles de plastique en filaments pour imprimantes 3D. Cet appareil peut transformer pratiquement n’importe quelle bouteille de plastique en filament pour imprimante 3D. À l’aide d’un dispositif de coupe de bouteilles personnalisé, l’utilisateur découpe la bouteille de plastique en bande continue, qui est ensuite introduite dans l’extrudeur Polyformer. Une fois le filament extrudé depuis la buse, il est refroidi et enroulé autour de la bobine, qui peut ensuite être insérée dans toute imprimante 3D à dépôt de filament fondu. L’appareil Polyformer a déjà été construit dans plus de 10 pays du monde.
Bio-Brick, Adrian Simone, Rania Al-Sheikhly, Université de Waterloo
Problème : À l’échelle mondiale, 23 % des émissions de GES sont attribuables à l’industrie des matériaux de construction, et l’exploitation minière produit près de 60 milliards de tonnes de matières premières par année,
Solution : Bio-Brick fait appel à un procédé microbien naturel pour former des briques d’une durabilité et d’une robustesse comparables à celles d’une brique ordinaire, tout en produisant moins d’émissions de GES. Le procédé microbien, qui recourt à une bactérie appelée Sporosarcina Pasteurii, accélère le processus de liaison de particules dans l’ensemble de la brique.